Date de sortie : 11 mai 2022

 

Editeur : JC Lattès

 

198 pages

 

Site internet de la maison d'édition : https://www.editions-jclattes.fr/

 

 

 

 

Synopsis :

 

« Marseillette, 1977. Dans le café qui l’a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.


Ceux qui l’ont fait plonger, l’ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses sœurs, dont elle partage les stigmates de l’exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu’après tant d’épreuves, Carmen aussi veut s’inventer un destin»

 

Mon avis :

 

Si vous avez aimé « La commode aux tiroirs de couleur », le second roman d'Olivia Ruiz devrait vous plaire. Après la perte d'un être cher, Carmen est encline à la nostalgie. Elle nous raconte l'arrivée de la famille Ruiz-Monpean à Marseillette dans le nord du département de l'Aude, en Occitanie, dans les années 1960-1970. Les souvenirs défilent et c'est l'amour non dit, l'amour tout court, qui étreint le cœur du lecteur.

 

Leonor, Rita et Carmen ont des visions très différentes du rôle de la femme dans la société. Carmen a fait le choix de la liberté, les deux autres sœurs sont dans un état de fatigue persistant et durable causé à la fois par des conditions sociales de précarité et un stress lié à la vie de famille. Elles ont bien du mal à comprendre cette sœur qui vit à l'heure espagnole. Dans le café familial, las tres hermanas, ne tarderont plus à confronter leurs points de vue. Les langues se délient : l'exil, le franquisme, la tauromachie, le soleil de la Provence aussi… En dépassant leurs vieilles rancunes, les frangines se positionnent en faveur de l'avenir et des nouveaux défis qui les attendent. Olivia sait trouver les mots pour nous rappeler que si on ne peut pas oublier, on peut pardonner.

 

J'ai adoré cette lecture pleine d'authenticité bien que je trouve que la fin tombe sous le coup de l'urgence.