Date de sortie : 13 janvier 2022

 

Editeur : L'homme sans nom ( HSN )

 

354 pages

 

Site de la maison d'édition : http://www.editions-hsn.fr/

 

 

 

Synopsis :

 

"Hugo, enfant violenté par ses parents, s'est enfui avec ses amis dans la forêt pour trouver la princesse au visage de nuit qui, selon les légendes, exauce les vœux des enfants malheureux, parfois au prix de leur vie. Après une nuit entière, Hugo ressort seul et amnésique.

Vingt ans plus tard, Hugo apprend la mort de ses parents. De retour sur ses terres, alors qu’il se retrouve mêlé à l’enquête, d’étranges événements se produisent. De mystérieuses lueurs brillent dans les bois, les orages soufflent des prénoms dans le vent".

 

Mon avis : 

 

J’ai été surprise de trouver « La princesse au visage de nuit » dans ma boîte aux lettres. Merci aux éditions Pocket pour ce service de presse. Je voulais absolument lire ce livre avant de recevoir ma précommande du nouveau roman de David Bry intitulé « Le chant des géants ». 

 

Les deux temporalités présent / passé montre un personnage principal qui baisse sa garde, qui ose être fragile en s’appuyant sur sa vulnérabilité pour qu’elle devienne une force. Le passé du jeune homme renvoie à des violences familiales et à la dimension globale de la souffrance. En acceptant ce qu’il ne peut pas changer, Hugo se rend plus accessible aux yeux du lecteur, plus humain. Comme une boisson alcoolisée, ce récit m’a donné le tournis. A mesure, que nous nous attachons à lui, nous nous demandons ce qui a bien pu se passer il y a vingt ans, le soir de la disparition de ses amis d’enfance. C’est plus fort que nous, on veut savoir si il y a un rapport entre cette nuit d’horreur qui a changé sa vie, et la mort subite de ses parents.

  

La plume de l’auteur évoque des visions, des hallucinations à l’image de l’activité mentale d’Hugo. L’ambiance est extraordinaire ! J’ai retenu l’expression « fils de brouillard » qui, en plus d’être jolie caractérise l’oeuvre en elle-même. A chaque moment clé de l’histoire, les éléments se déchainent et ainsi, annoncent le rebondissement suivant. La tension est palpable. Plus on tourne les pages et plus les faits fantasmagoriques rapportés par les habitants du village se confondent avec la réalité. La limite entre l’imaginaire et le roman policier est ténue. Elle ravive mes souvenirs automnaux. Pour moi, « La princesse au visage de nuit » mérite amplement d’être une des étoiles montantes de l’imaginaire français.