Date de sortie : 16 mars 2022

Editeur : Fayard

Collection : Fayard noir

464 pages 

Site de la maison d’édition : https://www.fayard.fr 

 

 

Synopsis : 

 

« William Icard, scientifique idéaliste et passionné, vit en harmonie avec la nature dans un village autochtone au cœur de la forêt amazonienne. Jusqu’à ce matin fatidique, où sa famille est sauvagement agressée par un commando qui brûle tout sur son passage. Dix ans plus tard, le procès intenté par une ONG écologiste contre un consortium spécialisé dans l’huile de palme est subitement interrompu après l’enlèvement de quatre membres du jury. Le lendemain, ces mêmes jurés réapparaissent sur les réseaux sociaux, seuls au milieu de la forêt primaire.

 

Une TV-réalité d’un genre nouveau est née.

Passionnés par le sort des otages, les spectateurs découvrent la beauté stupéfiante de cette nature vierge et se rallient, peu à peu, aux idées du mystérieux Botaniste qui dirige les opérations.

C’est le début d’une course contre la montre : le Botaniste pourra-t-il rallier la population mondiale à sa cause avant qu’il soit capturé par la police ou tué par les agents du consortium  ? »

 

Mon avis : 

 

La dernière masse critique Babelio affichait une liste de livres longue comme une liane au milieu de la canopée. Quelques temps après avoir été sélectionnée par babelio.com, « Le botaniste » est arrivé chez moi. Quel coup de pot ! 

 

Jean-Luc Bizien a écrit avec un soin particulier, le roman policier qui découle directement du documentaire intitulé « Poumon vert et tapis rouge » de Luc Marescot et Guillaume Maidatchevsky, sorti en septembre 2021, au cinéma. 

 

D’après moi, le résumé au dos du livre en dit trop sur le déroulement de l’intrigue. Gardons juste à l’esprit que comme tous les défenseurs des forêts tropicales primaires,William Icard mène un combat permanent contre la déforestation en Amazonie. Je me demande si je suis la seule lectrice à avoir pensé à Icare, le fils de Dédale qui est mort après avoir volé trop près du soleil avec ses ailes créées avec de la cire et des plumes, en lisant le nom du personnage principal.

 

La lecture est un bon moyen de contribuer à l’éveil de la conscience verte. Alors que le déréglement climatique est sur toutes les lèvres, je pense que c’est le moment de militer contre la destruction des habitats naturels. Il faut bien comprendre que l’agriculture commerciale avec par exemple, la plantation de palmiers à huile ou d’autres plantes hallucinogènes en vue de profits, est dramatique pour les écosystèmes de la planète. Les méchants de l’histoire en parleront mieux que moi.

 

J’ai mis du temps à entrer dans ce thriller écologique. Il m’a fallu plus de cent pages pour me familiariser avec un environnement luxuriant mais hostile. L’auteur donne à l’ouvrage un style imagé qui renvoie autant à la persistance des spécialistes des arbres qu’à celle des protaganistes de cette fiction. J’ai adoré l’incorporation du Forestius, une machine volante, qui rappelle les progrès scientifiques du XIXe siècle, les romans d’aventures de Jules Verne et Francis Hallé, l'explorateur des canopées forestières équatoriales. Voilà un livre très bien documenté, dans lequel on ne s’ennuie pas !

 

Je m’interesse depuis peu, à l’intelligence végétale. Je vais étendre mes connaissances grâce aux références bibliographiques répertoriées par Jean-Luc Bizien.