Synopsis : 

"Document historique inestimable, Le Journal du Diable constitue une plongée fascinante dans les pensées d’Alfred Rosenberg, ami intime d’Hitler, considéré comme le principal théoricien antisémite du national-socialisme, qui consigna ce dont il fut le témoin et l’acteur de 1936 à 1944.

Ces quatre cents pages d’archives inédites, pièces capitales du procès de Nuremberg, ont disparu mystérieusement avant même la fin des audiences : le procureur américain Robert Kempner, pourfendeur acharné des crimes du IIIe Reich, était également un impénitent collectionneur d’archives nazies… A sa mort, le funeste journal passe de main en main. Extorqué à la pensionnaire d’une maison de retraite, il est égaré dans une benne à ordures… Objet de toutes les convoitises, il est miraculement retrouvé par Robert K. Wittman, un ancien agent du FBI, au printemps 2013, après des années d’une quête acharnée.

Sa redécouverte permet aujourd’hui de révéler les coulisses du parti nazi, depuis sa création jusqu’au suicide de Führer. A travers la retranscription de ses entretiens privés avec Hitler, Goring et Himmler, Rosenberg livre un éclairage inédit sur l’invasion de l’Union Soviétique, le pillage systématique des oeuvres d’art à travers l’Europe et les arcanes de la solution finale".

 

Quelques mots sur les auteurs :

« Ancien agent spécial du FBI, ROBERT K. WITTMAN est le fondateur de la division en charge de la lutte contre la délinquance dans le monde de l’art.

En 2011, dans le roman Inestimable (Sonatine), il est revenu sur sa carrière au sein des forces spéciales. Le 5 avril 2013, après des années de recherches, il a retrouvé le journal du nazi ALFRED ROSENBERG au domicile d’un universitaire américain et l’a confié au musée du Mémorial de l’Holocauste à Washington DC qui l’a authentifié".

"Journaliste et auteur, David KINNEY a remporté le prestigieux prix Pulitzer pour sa série d’articles sur la démission surprise du gouverneur du New Jersey Mc Greevey" .

 

Mon avis :

Avant toute chose, j’aimerais remercier Nathoue lecture d’avoir lu ce sinistre compte-rendu avec moi. Mes grands parents voulaient que je sois consciente des horreurs de la guerre qui a forgé leurs caractères et intériorisées leurs souffrances. En hommage à Louis, Yvonne, Solange et Gilbert et à toutes les autres victimes, je contribue modestement au devoir de mémoire en lisant sur cette période afin que plus jamais cela ne se reproduise.

Les ouvrages que je me procure habituellement sont des romans ou des témoignages rédigés par des rescapés des camps de concentration. Du coup, le point de vue de l’éminence grise du Führer apporte un autre point de vue à mes connaissances. Le lecteur prend ici part aux réunions. Il assiste aux manifestations organisées par les représentants du IIIeme Reich. L’enchaînement des faits est étayé par la sauvegarde de leurs conversations et/ou correspondance.

Cette mine d’informations revient sur des événements précis succinctement abordés dans mes lectures précédentes. Les origines de la race aryenne, les circonstances de l’écriture de Mein Kampf, les dates clé de la progression de la doctrine nazie, la liste détaillée des restrictions imposées au peuple juif, le déroulement de la Nuit de Cristal des 8 et 9 novembre 1938, la preuve avérée d’un langage codé connu des complices et parfois rivaux de l’instaurateur de la dictature totalitaire ainsi que les aveux de certains d’entre eux au Procès de Nuremberg se tenant du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 : tout y est !

Le style d’écriture en lui-même est accessible. Il ne faut pas hésiter à relire certains passages si nécessaire. Les phrases sont longues mais elles contiennent des informations capitales à l’établissement des actions. Les annexes contiennent de nombreuses références qui vont me permettre de creuser par exemple, sur la Bataille de Koursk opposant les forces allemandes aux forces soviétiques du 5 juillet au 23 août 1943 et la personnalité de Rudolf Höss le commandant d’Auschwitz.

Je considère que nous devrions tous lire ce type d’ouvrages car les crimes commis concerne l’Humanité. Comme le dit très justement l’homme de lettres Alfred Kerr ( 1847-1948), « Seuls sont morts / Ceux qui sont oubliés ».

 

(Date de sortie : 31 mars 2016. Éditeur : Michel Lafon. 489 pages. Prix du format papier : 21,95€. Prix du format numérique : 14,99€. Site internet de l’éditeur : http://www.michel-lafon.fr).

Si vous me suivez depuis un petit moment, vous avez probablement remarqué que je m’intéresse beaucoup à la Seconde Guerre Mondiale.

Après avoir vu ce livre sur la page Facebook de Crocbooks, qui venait de se le procurer, j’ai craqué en librairie et je l’ai acheté à mon tour… nous avons donc fait une lecture commune :)
Bien que je m’intéresse à ce sujet, je ne connaissais pas grand-chose de l’organisation des nazis, et je dois dire que j’ai énormément appris grâce à ce livre, très bien écrit, complet et précis, sans être difficile à lire.

 

Les auteurs commencent avec une bonne contextualisation : après un rappel des rôles des hommes les plus importants du Reich, il est expliqué comment et pourquoi un nombre incroyable de documents originaux nazis ont disparu. Les trois premiers chapitres se centrent sur la recherche d’une grande partie de ces documents, dont le journal de Rosenberg, cerveau d’Hitler, retrouvé très récemment, et les déboires juridiques en découlant.

« Le journal de Rosenberg n’est pas un journal d’époque comme les autres. C’est le récit brut d’un dirigeant nazi, de ses pensées, de sa philosophie, de ses discussions avec d’autres dirigeants nazis. Lire le journal de Rosenberg, c’est plonger dans l’esprit d’une âme obscure. »

Le livre revient ensuite sur la machination nazie dans les détails, depuis la première Guerre Mondiale. Toute l’organisation est expliquée, les relations entre les hommes importants, leurs divergences face à la politique nazie et leurs contradictions, leurs actions et lois concernant l’art, la religion, ou encore « l’invasion » de l’Union Soviétique.

Ce livre est très bien écrit, les auteurs racontent la machination nazie comme si on y était. Il n’y a pas vraiment de passages du journal de Rosenberg, il s’agit plutôt d’un genre de reconstitution des événements.

 

En conclusion, un livre vraiment très enrichissant pour qui s’intéresse à cette période, tout en étant simple à lire.

Note finale : ★★★★★ 5/5