Date de sortie : 6 octobre 2022

 

Editeur : Pocket 

 

304 pages 

 

Site de la maison d’édition : lisez.com



Synopsis : 

 

“La première fois que Monty a rencontré Lilou, c'était un jour d'automne et de feuilles jaunes. Il allait à la poste du bourg, elle marchait du mauvais côté de la route. Silhouette menue, des cheveux roux s'échappant d'une capuche, elle trimbalait son sac à dos sous la pluie. Monty avait hésité, mais ne s'était pas arrêté. Quelques jours plus tard, elle plante ses yeux dans les siens, adossée au capot de sa voiture, et lui demande de l'argent. Monty lui en donne trop, l'invite à boire un café et, à partir de ce moment-là, ils ne se quittent plus. Comme deux abîmés de la vie qui se reconnaissent et tentent d'oublier leurs blessures…”

 

Mon avis : 

 

Stephane Poirier m’a contacté sur Facebook ( @Crocbooks, le dragon dévoreur de livres ), pour me proposer la lecture de son ouvrage qui a reçu “le Prix Anglade du premier roman”, désormais disponible chez @pocket. 

 

J’ai su en lisant le résumé de “Rouquine”, que ce livre allait me chambouler. J’ai décelé entre les lignes une certaine noirceur. Alors que les feuilles mortes envahissent à présent la campagne française tout comme dans le récit, j’ai sauté à pieds joints dans cette histoire d’amour. Elle est sans domicile fixe et sa chevelure flamboyante est à l’image de son tempérament de feu. Il est artisan et s'il n’est pas spécialement beau, sa gentillesse est extrême. Avant de se trouver, Lilou et Monty vivaient sans avoir identifié leur pourquoi. 

 

Pour que ce texte me plaise autant, il fallait qu’il soit bien plus qu’une romance. L’auteur retrace avec poésie, une petite séquence de la vie des personnages principaux et secondaires caractérisée par un événement particulier. A travers Monty, il écrit sur le manque de soutien de l’artisanat, à travers Lilou, il évoque le quotidien des sans-abri, avec Gladys et Paul, il attire l’attention du lecteur sur le bien vieillir, toujours dans notre pays. Outre la tendresse qui semble les unir, tous les protagonistes ont en commun de souffrir de solitude. A un moment donné, ils ont trébuché mais ont collectivement trouvé un moyen de se relever. 

 

J’ai quitté ce livre qui fait la part belle aux grands espaces, en ayant les larmes aux yeux. Je discernais ma propre fragilité dans les occupations des uns et des autres. Comme eux, j’observe souvent la nature pour retrouver un état de confiance et j’adore les livres qui parlent de littérature, quand bien même ils font s’allonger ma liste de souhaits livresques.