Date de sortie :  2 mars 2022

 

Editeur : Castelmore-Bragelonne

 

Collection : Fibs

 

480 pages

 

Site de la maison d’édition : www.castelmore.fr





Synopsis : 

 

Alors que sa meilleure amie Kitty vient de mourir dans des circonstances mystérieuses, Molly Green, orpheline de dix-sept ans, découvre l'existence d'une tante dont elle ne savait rien.

Richissime, Ava est disposée à prendre la jeune fille sous son aile... à condition que celle-ci soit prête à en payer le prix. Car Ava a bâti sa fortune en pillant des tombes pour revendre les dépouilles à des étudiants en médecine avides d'apprendre la chirurgie. Et elle veut que Molly l'aide à se procurer les corps.

Or à Philadelphie dans les années 1850, une jeune fille non mariée n'a que peu de perspectives. De plus, Molly est bien décidée à remonter la trace de l'étudiant qu'elle pense être l'assassin de Kitty. Elle accepte donc et découvre son nouveau métier... mais surtout, les leçons d'anatomie du docteur LaSalle, qui vont la fasciner. Mais à cette époque, aucune femme n'est censée étudier pour devenir chirurgienne. Et alors qu'un meurtrier sévit en ville et que la mort de Kitty reste impunie, la poursuite du savoir devient pour Molly une danse... mortelle”.

 

Mon avis : 

Dernière lecture du premier menu du Pumpkin Autumn Challenge, “The Corpse Queen” est un roman Young Adult que j’étais pressée de découvrir. Le livre est très beau, malheureusement  les rabats se déchirent en un rien de temps. Mon choix s’est porté sur ce titre pour le côté historique de cette histoire et la tension dramatique qui se dégage du texte, dès les premières lignes. 

 

Pour moi, le gros défaut des parutions récentes, c’est de proposer un long résumé qui dévoile une bonne partie de l'œuvre. J’aime qu’on pique ma curiosité, pas qu’on me déroule l’intrigue sur un tapis rouge. Si je n’avais pas feuilleté ce livre à Cultura / Nice, et que je n’avais pas reconnu les caractéristiques du roman gothique, je l’aurais laissé en rayon. 

 

Heather M. Herrman, membre actif de l' “Horror Writers Association” prend le lecteur par la main et l’emmène à Philadelphie en 1850. Molly Green est orpheline. Pour d’obscures raisons, elle voit revenir vers elle, une tante qui propose de la mettre à l’abri du besoin, si l’adolescente accepte d’en payer le prix. Ce que je retiens de cette lecture, c’est l’obstination de tous les personnages. Ava, celle qui dit être la sœur de la défunte mère de Molly, a une forte personnalité. Elle mériterait un tome à elle toute seule, comme plusieurs autres protagonistes. J’ai aimé suivre cette jeune fille dans des lieux incongrus mais c’est surtout ses réactions et ses prises de position qui ont pimenté ma lecture. En évoquant la place des femmes dans une société qui prime de supposées vertus viriles et les voleurs de cadavres, dans le Royaume-Unis du XVIIIe  et du début du XIXe siècle, l’auteure fait revivre des idées anciennes d’une manière tout à fait nouvelle. Elle nous tient en haleine en montrant progressivement ô combien, le meurtrier qui sévit et qui a sûrement tué la meilleure amie de Molly, est dangereux. En ce qui concerne, la résolution de cette affaire difficile, on va dire que mes soupçons ont été confirmés. 

 

Je crois que c’est le moment idéal de l’année pour comprendre ce qui est caché derrière la silhouette longiligne et le travail macabre de “ The Corpse Queen ”.